Bilan de mon année 2020 et plans pour 2021

exploration

Il y a un an, fin 2019, je quitte mon job de Copywriter chez LiveMentor et le salariat par la même occasion.

Je me lance dans l’aventure que j’attends avec impatience : l’entrepreneuriat. J’en profite également pour rendre mon appartement à Paris et revenir poser mes bagages chez mes parents, avec pour objectif de voyager au maximum sur l’année 2020.

J’accueille ce changement de vie radical avec beaucoup d’excitation et un peu d’appréhension. On a beau s’y préparer au mieux, il y a toujours un doute. Et un peu d’anxiété.

Lorsque je fais ce bilan aujourd’hui, un an après, je réalise à quel point j’ai été chanceux.

Si j’ai quitté mon job pour me lancer en tant qu’indépendant, c’était en grande partie pour accélérer ma courbe de progression. J’ai l’impression d’avoir accompli cet objectif.

Sous de nombreux aspects, 2020 a été l’année la plus riche et la plus intense de ma vie. Je n’ai jamais autant voyagé, expérimenté de nouvelles choses, rencontré de nouvelles personnes et appris.

Pendant cette année, j’ai aussi connu des déceptions. La dernière en date étant mon échec avec le projet Longue Vue.

Mais plutôt que de me ralentir, ces revers me nourrissent et me donnent des armes supplémentaires avec lesquelles je suis désormais capable de me battre.

À titre personnel, je suis fier d’avoir pu écrire sur mon grand-père et heureux d’avoir pu passer davantage de temps avec ma famille. Je crois que la pandémie nous a tous rappelé à quel point notre famille est précieuse. Je garde toujours en tête cet article de WaitButWhy :

Une fois que l’on termine nos études et que l’on quitte le domicile familial, on a déjà passé 93% du temps que l’on passera avec nos parents pendant toute notre vie.”

Voici les leçons que je retiens de mon année.

Faire ce que l’on ne sait pas faire pour progresser en Freelance

Le freelancing n’est pas une finalité pour moi et mon objectif n’est pas de construire une carrière de freelance accompli sur les 10 prochaines années.

Je vois plutôt le freelancing comme un moyen d’obtenir davantage de liberté et de flexibilité. En 2020, cela m’a permis de ne devoir travailler que de 2 ou 3 jours par semaine pour des clients. Et ainsi dédier le reste de ma semaine à mes projets.

Lorsque je fais le bilan, 70% de mes revenus de cette année viennent de missions en freelance réalisées pour divers clients.

Cela peut sembler beaucoup par rapport à ce que je viens de dire, mais j’essaie de ne pas me précipiter. J’envisage mon évolution de manière progressive :

  • En 2019, quasi 100% de mes revenus étaient issus de mon job.
  • En 2020, 70% de mes revenus provenaient de mon activité de freelance et les 30% restants de Sauce Writing.
  • En 2021, j’espère croiser cette répartition. Mon objectif est de générer 80% de mes revenus avec Sauce Writing et les 20% restants avec des missions en freelance.

Même si le freelancing ne constitue pas mon objectif de vie, cela a tout de même occupé une bonne partie de mon temps et m’a permis d’apprendre beaucoup de choses.

La principale leçon que je retiens de mon année en freelance est la suivante : pour progresser, il faut accepter des missions que l’on n’est pas sûr de réussir.

Si on se contente seulement de faire ce que l’on sait déjà faire, on stagne et on n’apprend rien.

Lorsque j’y repense, à chaque fois que j’ai accepté une mission avec laquelle je n’étais 100% à l’aise, j’ai eu l’impression d’étendre ma zone de compétences.

Cela m’a permis d’explorer des industries, des sous-compétences et des nouvelles manières de travailler.

Au fil des missions, j’ai pu étendre ma zone de confiance et de compétences, pour être capable d’effectuer des missions plus difficiles. Et bien souvent, mission plus difficile signifie mission plus intéressante, plus enrichissante et mieux rémunérée.

À partir du moment où l’on accepte de se “mettre en danger” en acceptant une mission inconfortable, un cercle vertueux se met en place.

Je repense souvent à cette phrase que j’ai écrite dans mon livre Expédition Créative : “tout ce que l’on veut se trouve de l’autre côté de la peur.”

Elle ne s’est jamais révélée aussi vraie.

L’entrepreneuriat n’est ni un sprint ni un marathon

On parle beaucoup de la puissance de l’entourage, à juste titre et moi le premier. S’entourer de personnes qui partagent nos objectifs nous tire vers le haut et nous pousse à nous dépasser. Notre environnement fabrique notre perception du monde et définit notre réalité.

Mais n’oublions pas de parler du piège que peut représenter notre entourage : celui de se comparer et d’entrer dans une forme de compétition avec eux.

C’est débile et j’ai beau le savoir, mais je lutte toujours avec ce point. J’ai tendance à me comparer excessivement à ce que font les autres et à prendre, inconsciemment, des décisions en fonction des résultats de cette comparaison.

Cette année, j’ai appris que l’entrepreneuriat (et la vie au sens large) n’est ni un marathon ni un sprint.

Ce n’est pas non plus une course. Il n’y a pas de ligne d’arrivée et on se moque de qui fait quoi.

Réussir un lancement produit n’est pas important. Réussir un crowdfunding non plus. Faire mieux que les autres n’a aucune utilité.

Il existe autant de chemins possibles que de sensibilités et personnalités. Ce qui compte, c’est de faire ce qui nous convient et de trouver un moyen pour durer.

Apprendre à admirer le chemin parcouru

L’un des équilibres les plus difficiles à trouver quand on entreprend est de se fixer des objectifs, tout en se satisfaisant de ce que l’on a déjà accompli.

J’en parlais dans un épisode de Tuk Tuk avec Alexis Minchella. Dès que l’on atteint un objectif fixé, on passe tout de suite au suivant.

“J’ai réussi ma transition en freelance ? Ok super, maintenant on vise X chiffre d’affaires.

Le X est atteint ? On va essayer d’atteindre Y !”

Cela nous pousse à avancer et ne jamais nous endormir, mais cela nous met également dans un état permanent d’insatisfaction. Toujours à la recherche de plus ou de mieux.

Première conséquence : on ne prend pas le temps de se tourner vers le passé pour contempler ce que l’on vient d’accomplir. Je profite donc de l’écriture de ce bilan pour me remémorer à quel point mon année 2020 a été riche et intense.

Deuxième conséquence : on ne profite pas assez du moment présent. Notre tête est constamment prise vers un objectif plus grand et plus ambitieux.

En écrivant ces lignes, je repense au mois que j’ai passé à Bali, en Février 2020. J’étais constamment tiraillé entre l’envie de profiter de Bali et le désir de passer du temps derrière mon ordinateur pour avancer sur mes objectifs.

En 2021, je veux relâcher la pression et savourer davantage chaque moment. Ne pas tout le temps avoir en tête les prochaines étapes de mes projets (même si ce sont des pensées positives) et simplement profiter de ce que je vis.

Passer de l’exécutant à l’entrepreneur

Mon plus gros objectif pour 2021 est de faire franchir un nouveau cap à Sauce Writing. Transformer ce side-project en un business rentable et viable pour que je puisse en vivre.

Jusqu’à présent, j’ai traité Sauce Writing comme un projet secondaire avec lequel je faisais mes armes en tant qu’entrepreneur.

J’ai adopté la posture de l’exécutant ce qui m’a permis de sortir le projet de terre et d’initier un début de traction. J’attaquais moi-même tous les challenges qui se présentaient. J’ai appris à utiliser les outils dont j’avais besoin et je mettais les mains dans le cambouis quand il le fallait.

Je suis très content d’avoir fait cela car cela m’a forcé à apprendre et à trouver des solutions par moi-même. C’est une habitude saine, surtout au début d’un projet.

Mais je réalise que si je veux faire de Sauce Writing une entreprise, je dois changer de posture et me comporter davantage comme un entrepreneur.

Si je veux décupler ma productivité et accomplir plus de choses, je dois me concentrer sur mes forces. Je dois prendre l’habitude de déléguer (ou d’automatiser) les tâches sur lesquelles je n’apporte aucune valeur.

Nat Eliason explique qu’il existe deux manières d’augmenter sa productivité :

  • Diminuer le temps que l’on consacre à une tâche
  • Payer une machine ou une personne pour faire la tâche

La première option permet de gagner 10% supplémentaires de productivité. La deuxième option permet de multiplier sa productivité par 10.

Si je veux multiplier ma productivité par 10, je dois adopter une approche différente vis-à-vis de Sauce Writing. Je dois faire penser le projet comme un système que j’essaie d’améliorer et de rendre plus efficace. Je dois apprendre à déléguer ; à des personnes compétentes (comme des consultants Crokseo, par exemple).

C’est un challenge très excitant.

Looking forward to 2021…

J’aborde donc cette nouvelle année avec beaucoup d’enthousiasme et une envie d’en découdre plus forte que jamais. Les challenges qui m’attendent me promettent de poursuivre ma progression personnelle et d’explorer de nouveaux horizons.

J’ai hâte de voir ce que l’avenir me réserve, mais je n’oublie pas d’apprécier le voyage et profiter de la vue. C’est le plus important.

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